Brandon « Blue » Monroe est un jeune métis indien de 16 ans qui purge une peine de prison. Atteint d’un cancer incurable, il sait qu’il ne lui reste que très peu de temps à vivre, alors dans un accès de rage, il prend en otage Michael Reynolds, son cancérologue et l’entraîne au cœur d’un périple tumultueux qui va les entrainer sur la terre de ses ancêtres…
Sunchaser (1996) est non seulement une œuvre de commande mais aussi le dernier long-métrage de Michael Cimino, juste après La Maison des otages (1990). Changement radicale de décor, après le (faux) huis clos, Cimino renoue avec ses premiers amours, à savoir les grands espaces américains (l'Arizona, l'Utah et le Colorado). Alors certes, les paysages sont renversants mais en dehors de cela, le réalisateur peine lourdement à nous tenir en haleine. La faute, à des personnages très mal écrit et avec lesquels on ne parvient jamais à accrocher. On n’a aucune empathie, aussi bien pour le jeune Blue en phase terminale que pour le cancérologue pris en otage.
On devine aisément ce qu’il va se passer durant ce road trip, ces deux personnages que tout oppose (l’un a une brillante carrière, l’autre a été biberonné avec les gangs de rues), vont finir par s’apprécier et faire fi de leurs différences, afin de permettre à Michael d’accompagner Blue jusqu’à la fin de son voyage.
Le film se regarde sans déplaisir certes mais il s’oubliera aussitôt. Cimino est clairement plus à son aise à filmer les grands espaces que les grandes artères des métropoles, comme en témoigne cette grotesque scène dans le ghetto (lorsque Michael prend soudainement conscience du monde qui l’entoure et la classe populaire livrée aux gangs de rues). Si le film ne nous épargne aucun poncif, on appréciera néanmoins le joli tandem formé par Woody Harrelson & Jon Seda. Cimino reste et restera ce réalisateur incompris.
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« Allez descend ! Il me reste qu’un mois, deux mois au grand max. J’vous ai entendu pauvre taré. J’en ai rien à branler de t’déchirer le cul. Allez dégage ! »
Mes autres répliques
➽ Film vu dans le cadre d’une intégrale « Michael Cimino »