La bande à Fifi rêve, et cela se confirme film après film, de cinéma américain. De l’action pur jus et de l’humour qui tâche. Super-héros malgré lui pousse le curseur un peu plus loin avec cette parodie de films de super-héros qui n’oublie cependant pas de s’aligner sur ses modèles afin de ne pas paraître ridicule. En cela, le résultat est plutôt honorable, le côté action étant assuré avec efficacité. Après Nicky Larson, Philippe Lacheau endosse le costume d’un cousin de Batman et, c’est évident, se fait d’abord plaisir. Si, sur le papier, le pitch paraît débile, il fonctionne plutôt bien sur pellicule. Surtout, il évite les rebonds inutiles et, en moins d’1h20, il déroule son intrigue.
Comme toujours, l’humour est très inégal. Si certaines situations sont bien vues et hilarantes, d’autres sont franchement d’une lourdeur sans nom. Frappant souvent en-dessous de la ceinture, la bande à Fifi n’y va vraiment pas de main morte et pénalise parfois ses bons moments par de nombreuses facilités. C’est dommage car l’ensemble est inventif, totalement à part dans ce qui se fait dans le cinéma français, mais l’équipe semble avoir du mal à se réinventer d’un film à l’autre. Les sujets choisis sont originaux mais ils masquent difficilement, au même titre que le rythme ébouriffant, les lacunes des projets conduits, scénarios et personnages en tête.
Le film incarne vraiment ce que propose l’équipe. C’est excessif, délirant et pas toujours très futé, mais cela se veut efficace. Ce n’est, avouons-le, pas toujours le cas mais le résultat amuse par moments et joue à fond la carte du divertissement. Ambitieux mais anecdotique.