Sans nous donner de l'urticaire, le film Supercondriaque ne nous met tout de même pas dans une pêche d'enfer (promis, les jeux de mots vaseux s'arrêtent là). Plus sérieusement, si le film nous offre un personnage complexé assez attachant au début car le pauvre hère n'est que le reflet d'une société qui se veut de plus en plus phobique des microbes et toutes sortes de saletés, on déchante très vite lorsque le scénario part en délire total (et surtout totalement n'importe quoi) pour nous infliger une histoire rocambolesque - pour ne pas dire à dormir debout - du président étranger que le personnage de Dany Boon va malencontreusement remplacer au pied levé. Les situations grotesques s'enchaînent, toutes plus lourdingues les unes que les autres, sans être destinées à personne d'autre que les publics "conciliants" (ceux qui aiment les gags faciles et sans finesse, il en faut pour tous les goûts, certes...). L'entrée fracassante du film, qui m'avait arrachée un sourire plein d'espoir sur la suite du film, aboutit très vite sur cette ineptie sans limites qui nous donne l'impression que le soufflé est tombé d'un coup, et que l'on attend seulement la fin des situations grosses comme une maison, pour se retirer élégamment de la salle sans gêner les autres spectateurs (y étant allée sur l'invitation d'une très chère amie qui aime "le genre Dany Boon", nous avons été toutes deux très déçues à la fin, sans même se consulter pendant la séance...). Un rire a dû nous échapper au tout début, lorsque le personnage hypocondriaque de Dany Boon est encore potable, au-delà avec l'intrigue du révolutionnaire cela a tourné au ridicule et lourdingue...