Ce couple est tout à fait charmant, ils se disputent de façon tendre et "habituée" à l'autre, impossible de ne pas fondre pour ces deux messieurs amoureux fous. Et si l'amour, le vrai, c'était d'accepter de perdre l'autre ? Facile à dire, évidemment, et Supernova nous le montre bien : le personnage de Stanley Tucci est atteint d'un trouble grave et dégénérescent de la mémoire, ce qui l'affecte de plus en plus, jusqu'à un jour fatidique qui approche à grands pas... Son compagnon (bon Colin Firth, sans égaler tout de même sa composition de A Single Man), quant à lui, tente de garder sur les rails celui qui est toute sa vie, celui sans qui il ne se voit pas vivre, et l'on sent alors arriver le final tire-kleenex à cents mètres (Bingo). Le vrai défaut de Supernova est son rythme des plus lents, qui laisse parfois tourner la caméra trop longtemps, qui répète les mêmes scènes sans trop faire avancer l'histoire, ce qui est vraiment dommage car l'on sent que les deux acteurs sont investis (ils forment un très bon duo), et l'intrigue est bouleversante. Enfin, elle l'aurait été si l'on n'avait pas divagué par moments, jusqu'au final un brin prévisible. Mais la mise en scène est très bonne (les paysages sont beaux, le road-trip nous plaît bien surtout avec la bande-son qui va avec), la scène de la réunion de famille ne laisse pas indifférent, et l'on s'attendrit presque immédiatement pour ce si joli couple, dont on déplore la fin imminente (en même temps que le personnage de Firth, il faut que nous apprenions à faire notre deuil de celui de Tucci, ce qui n'est pas évident quand on a commencé si vite à l'apprécier). Un drame très bien intentionné, dont le seul vrai défaut est son manque de fougue, mais qui s'offre un binôme principal investi et convaincant.