Objet singulier puisqu'œuvre inachevée, Sur le globe d'argent vaut peut-être plus pour son inventivité formelle face à la censure d'une Pologne alors soviétique et ce qu'il dit, par son montage troué, d'Andrzej Żuławski qui se met ici en scène, que pour ses qualités intrinsèques.
En effet, bien qu'esthétiquement impressionnant, visuellement époustouflant, le film se transforme malheureusement vite en un interminable supplice qui noie son spectateur dans une inarrêtable bouillie verbale, mêlant mysticisme et réflexions philosophiques aussi absconses qu'insupportables.
On en sort donc lassé, épuisé, et un peu déboussolé, de ce maelstrom de 3h qui aurait pu être parfaitement génial s'il s'était contenté d'une expérience délirante et immersive et avait évité de sombrer dans l'incompréhensible et le cacophonique.