Après une chute du balcon d'un hôtel alors qu'il était fortement alcoolisé, un romancier à succès sort à peine du coma et pas tout à fait guéri de ses blessures, il va vouloir parcourir la France par la diagonale du vide.
A travers cette histoire, tirée du roman éponyme de Sylvain Tesson, ce personnage joué par Jean Dujardin va s'interroger sur sa propre existence, son parcours, ses erreurs, et cela passe par ces 1300 km de marche, du Sud-Est au Nord-Ouest du pays. Qui sont comme une forme de rédemption par rapport à son passé dissolu, et une envie d'aller de l'avant.
Personnellement je pratique aussi de la marche dans des forêts, mais à un tout petit niveau, et j'aime bien le fait de glorifier ces paysages que traverse Dujardin, même si bien entendu on n'échappe pas au côté carte postale.
En tout cas, il a un courage à toute épreuve à marcher ainsi, où il est parfois accompagné, il loge parfois chez l'habitant, le plus souvent à la belle étoile. On retrouve aussi au casting Josephine Japy (qui incarne sa compagne), Izïa Higelin (sa sœur), et le très bon Jonathan Zaccaï, un ami qui va l'accompagner pendant plusieurs jours, y compris quand il va aller mal.
Quant à Dujardin, je le trouve d'une grande sobriété, même si la voix off trahit l'origine littéraire du film, que je trouve parfois appuyée. En tout cas, j'aime bien cette rédemption par la marche, bien filmée et qui fonctionne comme une thérapie.