"Le récit s'inspire de faits plus ou moins avérés et présente certaines similitudes avec un conte publié à Londres par The Terrific Register en 1825 et avec un poème catalan du XVe siècle. Il met en scène un barbier londonien, installé au 186 Fleet Street, qui, par folie et cupidité, tranche la gorge de ses clients et se débarrasse des cadavres avec la complicité de sa maîtresse, Mrs Lovett, qui en farcit les friands qu'elle vend dans sa boutique."
Le conte serait lui inspiré de l'affaire de la rue des Marmousets, une sombre histoire de barbier parisien tueur, en 1387.
Le genre musical/chanson - doucereux et volontairement maniéré - ne sera pas du gout de tous ... On peut d'ailleurs facilement supposer d'un succès probablement plus populaire si le film avait été mis en scène de façon "classique".
Au delà de ça ...
Le style enjôleur du réalisateur est manifeste, les amateurs apprécieront donc son habituelle capacité fabuliste.
L'histoire est séduisante, rythmée et bien menée; ses deux heures, au delà de rares longueurs, se goutent sans impatience.
Les décors, pas si nombreux, sont vraiment réussis (ou habilement fardés), les costumes et maquillages quasiment impeccables et tout ça participe à une atmosphère très rapidement immersive.
La distribution des rôles, bien qu'elle ait très probablement imposé des capacités de chant, est heureuse dans l'ensemble, le duo principal, lui, fait merveille.
Le coté épouvante/horreur n'est pas en reste, certains personnages plus ou moins bien intentionnés et quelques litres d'hémoglobine émaillent l'intrigue, allant crescendo jusqu'à un final relativement piquant ...
Vamos A La Playa