Pour son troisième long-métrage, Miguel Gomes nous invite à un voyage simple et pure plongé dans une Afrique silencieuse de paroles et envoutante de rythmes et de sensations.

Le film ouvre sur les quelques images caricaturales d’un colonisateur menant une expédition d’africains. Il se fait ensuite dévorer par un crocodile. Tout est dit, Miguel Gomes annonce la suite de son film qui débutera par la fin et se finira par le commencement. On découvre ensuite la première partie du film où il met en scène une vieille dame bouleversée et dérangée par des spectres qui la hante encore. Des spectres de son passé. Sa voisine et sa servante ne connaissent pas sa vie, son passé et tentent de prendre soin de cette femme jusqu’à sa mort. Cette mort survient brusquement au beau milieu du rivage dans lequel nage le spectateur qui ne sait pas vraiment où il se trouve. Le rythme est lent, seul la vieille femme parle beaucoup, donne la rapidité à cette première partie. Les deux autres semblent effacées, évincées comme la troupe de noir suivant le colonisateur. Le colonisateur se fait manger, la vieille dame meure. C’est à cet instant qu’entre en jeu l’élément inattendu du film, sa dernière volonté. La seconde partie est le récit d’un homme qu’elle a connu dans son jeune âge en Afrique.

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Charlouille
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le 15 avr. 2013

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Charlouille .

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