Mesdames et Messieurs membres du jury

Mesdames et Messieurs membres du jury, veuillez m'accorder quelques minutes de votre attention.
Rappelons brièvement les faits. L’histoire débute durant le mois d’octobre 2003, Monsieur Veber réalise le film vulgairement appelé « Tais-toi ! ».
Ce film raconte l’histoire de deux compagnons de cellule, Ruby et Quentin, qui n’ont rien en commun et qui pourtant vont devoir faire un bout de chemin ensemble.
Ruby, homme violent que seul le désir de vengeance anime, devra supporter Quentin, son gentil et naïf, compagnon.
Bizarrement original comme duo, non ? Il y’a là une étrange sensation de déjà-vu.
La naïveté du simple Quentin qui agasse le bourru Ruby alors que le pauvre désire juste se faire un ami. Ce même Ruby souhaite ardemment se débarrasser de Quentin mais qui le trimbale tout de même partout où il va. Le benêt et la brute, tout cela rappel un autre film. Et là je ne pose plus de question, j’accuse !
Car oui « Tais-toi ! » rappel une autre production de monsieur Veber, voir toutes les productions du réalisateur susnommé et c’est bien là tout le drame. Car durant toute la projection de « Tais-toi ! », le pauvre spectateur innocent cherche désespérément les saveurs des anciens Veber. Mais il ne trouve rien.
L’accusé aurait-il voulu donner un sens à l’expression : « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs soupes » ? Si c’était le cas, c’est bel et bien raté. Oui, le pot est vieux, mais la soupe n’a pas de réellement de saveur. Fade au début, tellement l’ennui est profond. Le goût devient vite amer à la fin tellement la déception provoquée par le peu d’originalité du film est grande.
C’est pourquoi :
Monsieur Francis Veber vous êtes accusé d’avoir plagié vos propres films: « La chèvre », « Les compères » et « les fugitifs ».
Les charges retenues contre vous sont contrefaçons et non respect des originaux.
A ceci s’ajoute le fait d’avoir provoqué l’ennui chez plus 3 millions de personnes et tentative d’abus de nostalgie et falsification d’hommage frauduleux.
La cour vous condamne à faire de vos prochains films des grandes comédies originales et divertissantes comme vous l’avez déjà fait, ainsi qu’a ne plus jamais retomber dans la facilité et donc éviter l’erreur de « Tais-toi ! »

La cour peut se retirer, l’audience est terminée.