LaForche tranquille... ou pas
Déjà, un regret.
Le physique ingrat de Michael Shannon m'a perturbé, et sans exagérer je pense que je n'ai pas été aussi concentré sur le film que j'aurais pu l'être autrement.
J'ai depuis vu le monsieur dans la série Boardwalk Empire et c'est définitif, il aura du mal à se départir de son image de taré pour moi, et sans doute aussi pour les professionnels du secteur...
Cela étant dit, le film !
Eh bien avec un point de départ aussi intéressant, j'étais rempli d'espoir, comme Loana de Nutella.
Passée la découverte, le soufflé retombe un peu et pêle-mêle, j'ai regretté le fouillis ambiant, le manque de charisme des protagonistes et la répétition des situations.
Que ce soit pour partie voulu, afin d'exacerber la folie qui étreint sournoisement Curtis, je n'en doute pas un instant.
Mais on a aussi l'impression que tout n'est pas sous contrôle, et que l'enchaînement entre les différentes branches de l'intrigue se font au petit bonheur.
Le rythme dolent, servant initialement plutôt bien le propos du film et instillant une sorte de prudence au spectateur, sombre progressivement mais irrémédiablement vers les profondeurs glacées de la quasi-infirmité, tant on a envie de coller un coup de pied au cul de Nichols pour qu'il fasse décoller son scénar grabataire.
Dommage, tellement dommage, le pitch comme les 15-20 premières minutes du film augurant de belles choses.
Le coup de grâce réside dans ce final complètement malvenu, inutile et idiot.
Pas tant par sa nature que par son côté infantilisant.
Si certains spectateurs (et j'en aurais été, pourquoi pas) veulent aboutir à cette hypothèse, voire conclusion, c'est une très bonne chose. C'est que le film a réussi à créer la réflexion.
Mais imposer cela de cette façon, je ne peux qu'espérer que le réal a été contraint par la production, car d'un point de vue artistique je trouve le choix peu défendable.