"Tant qu'il y aura des Hommes" est un titre qui résonne particulièrement fort dans l'Histoire du Cinéma, et, c'est sans doute plus important, dans le cœur de bien des cinéphiles. Au-delà de ses 8 oscars, qui finalement ne veulent pas dire grand-chose, au-delà du mythe (cette fameuse scène où Deborah Kerr et Burt Lancaster se roulant dans les vagues…), "Tant qu'il y aura des Hommes" reste aujourd'hui encore l'illustration parfaite de ce qu'il y a avait de meilleur dans le classicisme hollywoodien. Des acteurs exceptionnels (voyez ce que fait ici Sinatra, qui n'était pourtant pas un monstre sacré au cinéma…) au service de personnages parfaitement caractérisés, d'un sujet fort (pas si facile d'être aussi violemment anti-militariste en 1953 !) et d'un scénario mélodramatique intense, voire tourmenté. Le tout parfaitement géré par un metteur en scène, Fred Zinnemann, qui n'atteindrait d'ailleurs jamais plus ce niveau d'excellence. [Critique écrite en 1994]