Tàr s'inscrit dans cette lignée de films de 2022 / 2023 comme Babylon, Avatar ou Fabelsman au Format long et poussé (2h40) portant atteinte à la concision du propos. S'agit il d'un film sur la musique classique prise de façon purement abstraite ? D'une illustration d'une caste d'esthètes intolérants a la moindre faiblesse ? D'une carrière en déclin ? Tout à la fois ? Il eût peut être fallu mieux se positionner pour garder en impact narratif.
Pour autant, on ne peut que constater l'excellente interprétation de Cate Blanchett : en apparente maîtrise puis démise de sa vie. Le soin porté à la froideur des environnements, des lumières, ainsi qu'à l'oppression calfeutrée de certaines scènes (objectif utilisé écrasant les perspectives j'ai l'impression, pièces sans fenêtres...) forcent l'admiration sur le plan technique. Ce soin méticuleux, digne de l'exigence illustrée de la musique classique, dans la réalisation sonore est tout aussi impressionnant.
Pour autant, il faudra peut être encore un peu de temps (ou un second visionnage) pour décanter la signification de la structure du film en palindrome (générique de fin au début), pour en extraire la véritable intention, le propos condensé.
Un film, tout de même, à recommander.