Parodie autocentrée et résolument américaine, jouant avec une conscience aiguë des thèmes qu'il aborde, ce qui en fait une œuvre d’une drôlerie irrésistible. Chargé d'ambiguïté, d’intelligence et d’idées, il se déploie avec une audace décomplexée, incarnant le stéréotype du "Ricain" testostéroné et souvent misogyne.

La technique cinématographique parvient à rendre amusant les propos les plus provocateurs par l'impassibilité des visages. L’équipe de "Team America" se positionne comme la garante d’une paix brandie de manière ostentatoire, tout en reflétant le patriotisme aveugle et la bien-pensance américaine. Au milieu des ruines, la victoire est célébrée avec emphase, offrant une critique acerbe de l’impérialisme américain et de son interventionnisme, souvent source de plus de destruction que de bien.

De plus, le film se moque ouvertement de la culture populaire et d’Hollywood, s'inscrivant dans une méta-satire où il est pleinement conscient de sa propre nature. La caricature des ennemis se révèle être une réflexion sur la manière dont les médias et la politique caricature la réalité. En jouant habilement avec les clichés et les codes, le film se déploie comme une satire incisive, utilisant les marionnettes comme une métaphore révélatrice des dynamiques médiatiques et politiques.

cadreum
8
Écrit par

Créée

le 13 août 2024

Critique lue 5 fois

5 j'aime

cadreum

Écrit par

Critique lue 5 fois

5

D'autres avis sur Team America : Police du monde

Team America : Police du monde
Behind_the_Mask
9

Le 11.9 multiplié par 2356, ça fait combien ?

As de l'infiltration, rois de la frappe chirurgicale, champions de la diplomatie, la Team America veille sur vous et le monde libre, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. Enfin presque... Le film...

le 16 nov. 2015

28 j'aime

4

Team America : Police du monde
flamingoflash
8

Americaaaaaa, Americaaaaaa ...(fuck yeah inside !)

Matt Stone et Trey Parker sont des p'tits cons et ils sont célèbres pour une série animée où les héros sont des p'tits cons dans une ville de bouseux (et de p'tits cons) nommée South Park. Mais être...

le 1 juil. 2010

21 j'aime

Team America : Police du monde
Vnr-Herzog
5

Matt Damon...

Matt Damon... Matt Damon... Matt Damon... Voilà à peu prêt tout ce qui m'a fait rire du film, à part peut être la scène d'intro en France avec sa chute bien sentie, mais pour le reste j'hésite entre...

le 10 juil. 2010

16 j'aime

2

Du même critique

The Substance
cadreum
9

Consommation de son reflet

Soumise à l’inexorable fuite du temps et aux regards masculins implacables, Elisabeth s’effondre sous le poids d’une beauté marchandisée. Dans The Substance, elle s’abandonne à un fluide malléable,...

le 31 oct. 2024

11 j'aime

La Plus Précieuse des marchandises
cadreum
9

Des ombres qui brillent

Grumberg choisit la fable et Hazanavicius l'animation pour aborder la dés.humanisation, et ainsi transcender les limites de sa représentation. La simplicité apparente de la forme, qu’il s’agisse de...

le 1 oct. 2024

11 j'aime

1

Megalopolis
cadreum
8

Une envie de le défendre

Megalopolis s’affirme en opéra visuel exubérant, une œuvre où la démesure et la mégalomanie règnent en maître. À travers ce film, Coppola libère un foisonnement baroque de kitsch romano-futuriste, où...

il y a 8 jours

9 j'aime