Parodie autocentrée et résolument américaine, jouant avec une conscience aiguë des thèmes qu'il aborde, ce qui en fait une œuvre d’une drôlerie irrésistible. Chargé d'ambiguïté, d’intelligence et d’idées, il se déploie avec une audace décomplexée, incarnant le stéréotype du "Ricain" testostéroné et souvent misogyne.
La technique cinématographique parvient à rendre amusant les propos les plus provocateurs par l'impassibilité des visages. L’équipe de "Team America" se positionne comme la garante d’une paix brandie de manière ostentatoire, tout en reflétant le patriotisme aveugle et la bien-pensance américaine. Au milieu des ruines, la victoire est célébrée avec emphase, offrant une critique acerbe de l’impérialisme américain et de son interventionnisme, souvent source de plus de destruction que de bien.
De plus, le film se moque ouvertement de la culture populaire et d’Hollywood, s'inscrivant dans une méta-satire où il est pleinement conscient de sa propre nature. La caricature des ennemis se révèle être une réflexion sur la manière dont les médias et la politique caricature la réalité. En jouant habilement avec les clichés et les codes, le film se déploie comme une satire incisive, utilisant les marionnettes comme une métaphore révélatrice des dynamiques médiatiques et politiques.