Scénaristiquement plus décevant que son prédécesseur, ‘Ted 2’ est tout de même une comédie vraiment drôle.
En particulier, ‘Ted 2’ démarre en trombe. Hormis le générique pas forcément pertinent, la première partie du film est caractérisée par une avalanche d’excellents gags. Entre le caméo de Liam Neeson (quoi qu’un peu forcé), la mention des « white niggas », l’addiction au porno de John, la catastrophe dans la banque de sperme, John avouant vouloir masturber Tom Brady, on retrouve vite l’humour irrévérencieux et efficace de Seth MacFarlane. On appréciera encore le passage musical réjouissant pendant la préparation du procès, procès qui est d’ailleurs vraiment plus réussi qu’escompté.
Arrivé à ce stade, le film a épuisé tout l’intérêt que présentait la situation initiale. Mais plutôt que de changer de direction, le récit décide sciemment de se mordre la queue et de relancer le procès de Ted. Pire, le film refait intervenir le même méchant que dans le précédent épisode, et Seth MacFarlane se plagie lui-même pour débloquer une happy-end attendue. Le procédé est non seulement particulièrement grossier, mais on s’étonnera du manque d’originalité du réalisateur. Plus inquiétant encore, Morgan Freeman incarne un personnage d’une banalité improbable tandis qu’on a le droit à une ballade à la guitare d’une mièvrerie flagrante.
D’ailleurs, cette deuxième partie voit également son humour évoluer. A la place des gags percutants qui nous faisaient rire jusque-là, ‘Ted 2’ s’engourdit dans des références à la pop culture pas toujours brillante. Si le thème de ‘Jurassic Park’ est ingénieusement employé, on se lasse vite des disputes stériles entre Samantha et les 2 buddies, ou d’un combat au Comic Con pas forcément hilarant. Au moins, le couple de gays impertinents est jubilatoire.
Pour le reste, la mise en scène est plutôt convenue et le casting est toujours très sympathique
Un scénario décevant, sauvé par d’excellents gags.