La grande illusion
De nos jours, Salam, palestinien vivant à Jerusalem, est le neveu du producteur d’un soap-opera palestinien, Tel Aviv on Fire, une histoire d’amour entre un officier israélien et une palestinienne sur fond de guerre des 6 jours en 1967. Le jeune homme voit son destin bousculé par Assi, un officier israélien au check-point pour Ramallah, où le feuilleton se tourne, qui lui confisque son passeport et n’accepte de le lui rendre que s’il peut écrire le scénario de la dernière saison avec mariage sur fond terroriste. Comment convaincre son oncle de modifier le scénario initialement prévu tout autre?
Comment vivre l’enfer au quotidien et pouvoir décompresser devant un feuilleton exprimant un quotidien fictif, donc improbable sur un plan politique, et néanmoins rapprocher l’illusion de la réalité? Tel est le credo de cette prétendue satire telle que la bande-annonce le suggérait. Le traitement est brillant.
On pourrait décrocher durant les cinq premières minutes si les feux de l’amour ou Santa Barbara représentent l’invraisemblance de la vie, mais la force du film est de parvenir à conserver un juste milieu entre l’aberration du récit fictif de la série et la réalité politique du XXIeme siècle et non de 1967.
Des interprètes simples comme tout ne cherchant pas la prouesse mais bien la simplicité fictive et la complexité réelle fusionnées; une musique qui vous reste en tête et un final haut en satire de l’univers des soap-operas avec une issue librement laissée au spectateur. Y aura-t-il une autre saison?
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