Le geste est simple : faire de la télévision (et peut-être plus largement le cinéma) une zone neutre, un point de rencontre (à défaut peut-être d'une véritable réconciliation) d'humains aux désirs de romantisme communs, qui, le temps d'un feuilleton, oublient leur rivalité.
Cette jolie comédie, finement jouée et écrite, demeure toujours plus fine lorsqu'elle tend en toile de fond la misère et la violence symbolique (checkpoints, contrôles) subies au quotidien, que lorsqu'elle explicite plus facilement son message.
Drôle par son décalage et sa mise en abîme (avec de délicieuses parodies de séries arabes), efficace, simple, joliment accompagné en musique, émouvant grâce à sa galerie de personnages truculents (le héros interprété par Kais Nashef traîne admirablement sa dégaine nonchalante et mal réveillée), Tel Aviv On Fire est une réussite, délivrant un beau message de tolérance.