J’ai découvert le cinéma de Victor Sjöström par ce film tourné en 1917 s’apparentant à un moyen métrage puisqu’il ne fait que 59 minutes. C’est l’adaptation d’un poème norvégien.
Ce qui explique le côté très lyrique, les intertitres servant essentiellement de narration (il y a moins de cinq dialogues). C’est l’histoire de la vie de Terge Vigen qui au début du dix-neuvième siècle est un marin heureux, qui plus est marié et père d’un toute jeune fille. Mais il est bientôt confronté comme son peuple (des norvégiens) à la guerre contre les britanniques. Tentant d’aller chercher son pain en barque pour sa famille, il est arrêté et fait prisonnier au retour…
Bon, j’étais très fatigué quand je l’ai découvert et comme toujours au début, je tenais le coup mais les scènes assez lentes et parfois de contemplation... J’étais pas vraiment là dedans, aussi parce que l’histoire ne me parlait pas et que la musique d’accompagnement au piano collait plutôt bien mais était répétitive (des accords légers à des moments sombres, franchement…) et entêtante (j’ai baissé le son à un moment, tellement elle me saoulait). Victor Sjöström, en plus d’être derrière la caméra est aussi l’acteur principal. Bon il est un excellent acteur et bien plus agréable à regarder lorsqu’il n’est pas grimé en vieux. Et sait tenir une caméra même si il se contente de plans fixes, parfois longs.
Les décors, essentiellement en mer, sont sans doute en surdose, en fait : il y a deux décors : la mer et la maison du personnage (et dire que le film aurait coûté un bras…).
Le film n’est pas en noir et blanc, puisqu’il varie les teintures comme le bleu assez dominant.
L’ensemble est efficace : ça se suit bien quand même, mais j’avais aussi envie que ça se termine, même si il y a un beau suspense sur un bateau vers la fin. Je crois que je ne sais plus ce qu’est une heure. Quoi qu’il en soit, je le reverrais peut être moins fatigué et en coupant le son.