Blockbuster imparable à sa sortie dans les salles, mais également monstre d'efficacité intelligente - et pourtant amère - qui impressionne toujours autant, 30 ans plus tard, "Terminator 2" avait prouvé que James Cameron avait tout de l'iconoclaste (une société en pleine autodestruction, une famille recomposée contre tous les stéréotypes habituels) sans rien perdre du sens de l'action radicale qu'il avait déjà déployé dans "Terminator".
Le personnage du Terminator demeurera donc l'archétype indépassable du personnage "schwarzeneggerien", mais le plus frappant dans le film restera probablement le personnage du T-1000, machine à tuer en métal liquide et véritable merveille visuelle, qui dégage une sorte de poésie absurde, inattendue au milieu de tant de violence (... et qui dénotait déjà de l'intelligence de l'utilisation des effets spéciaux par Cameron...).
Le scénario de "Terminator 2" est excellent, les effets spéciaux, on l'a dit, ébouriffants (on est bien loin des bricolages amateurs du premier "Terminator"...), mais on ne nous a jamais ôté de l'idée que Cameron avait dû sacrifier un peu de cette hargne punk qui faisait le charme du premier film (Il faut voir - pour le croire - Schwarzie le destructeur obligé par un enfant à ne pas tuer !!!). C'est le seul bémol que je mettrai à cette réussite incontestable, qui signait l'acte de naissance d'un grand cinéaste.
[Critique écrite en 2021, à partir de notes prises en 1991 et en 1993]