Hollywood et son insatiable soif de profits, ne pouvait pas laisser la franchise Terminator et les millions qu’elle a remporté sans une suite, le producteur Mario KASSAR a donc confié la réalisation d’un troisième volet à Jonathan MOSTOW dont la contribution au cinéma n’est pas des plus inoubliables, un gentil exécuteur, ou pour reprendre l’expression consacrée outre Atlantique un « yes man ».
On va tout de suite dire les choses, ce film souffre de beaucoup de défauts. Des incohérences de scénarios assez grossières, des tentatives d’humour navrantes, une mise en scène brouillonne qui nuit à la narration, une direction d’acteur inexistante qui fait que chaque comédien est soi en sur jeu, soi sans charisme. Un scénario qui ne pouvant remettre en cause les postulats de ses deux prédécesseurs, s’embarque dans une histoire de virus informatique qui ne tient pas.
Pour autant bien que très bancal et loin du niveau des volets précédons, T3 n’est pas pour autant un film détestable, il reste divertissant, tente des trucs même si la réussite n’est pas toujours au rendez vous, j’aime par exemple assez l’idée d’obsolescence du Terminator joué par Arnold SCHWARZENEGGER dont la technologie est dépassée par les dernières générations de terminators, le rendant moins efficace ou l’idée selon laquelle John Connor a du mal à assumer son destin et sa fuite en avant, mais c’est globalement tout, le reste est sans intérêt pour le film ou la saga, les personnages n’ont ni la carrure ni le charisme des volets précédents, les effets spéciaux sont trop souvent médiocres, il y a même un moment ou j’ai cru regarder le navet absolu qu’est Le Cobaye (1992).
Et encore une fois malgré tout ça , je ne trouve pas ce film détestable , dispensable oui, maladroit oui, vulgaire dans son évident désir de profiter encore un peu financièrement de la franchise, sans y apporter quelque chose qui la grandirait encore, évidemment.
Alors prenons le comme un film du samedi soir, pour manger du pop corn et ne le massacrons pas.