¿ Si senior ?
Les gardiens du temple vous diront sans doute, depuis Le Jugement Dernier, que la saga Terminator, c'est plus trop ça. Ou le jugent comme tel, du moins, en forme d'affirmation péremptoire. Alors même...
le 26 oct. 2019
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A l'instar de son personnage phare, la licence créée par Cameron persiste et traque sans répit (la tune). Cet opus, ils ont réussi a nous le vendre avec un retour de James aux commandes et de Linda Hamilton en Mère Connor. Un retour aux sources ? Du fan service vain ?
Un peu des deux et aucun des deux. Dark Fate a beau tirer un trait sur ce qui a été fait depuis 2003, il n'a pas beaucoup mieux a défendre.
Malgré son montage moisi, Salvation avait pour lui d'être la seule chose plutôt positive qui est arrivée à Terminator depuis T2, les autres n'ont été que des tentatives désespérées de reproduire le miracle de 1991. Mais les gars, ce film est parfait, à quoi bon ?
Dark Fate offre quelques idées qui sont bien vues mais niveau structure, on est en terrain bien trop connu.
Et puis ça commence, et la...
Oh merde ils nous ont rajeuni Linda et Arnold et .. Edward. Wouah ! Mais c'est très vilain ! Quoi que... non c'est impressionnant mais ça ne passe pas du tout inaperçu. En fait je ne vois que ça. La scène aurait dû être terrible, déchirante mais là j'étais juste kéblo sur ces FX qui m'attaquaient la rétine...
Après, le nouveau perso Dani est a l'image de la déception de ce nouvel épisode, la vacuité des dialogues qui servent a l'introduire, son acceptation en 2-2 de la situation et son manque de profondeur n'aident pas. Si on décorrèle la portée politique de son parcours liée à sa nationalité mexicaine, il ne reste qu'une jeune femme badass comme on en voit dans tous les blockbusters aujourd'hui. Grace se révèle plus nuancée et attachante, mais on en attendait pas moins.
Ce qui fonctionne bien et qui fait plaisir, parlons-en, c'est la façon dont le Terminator se sert des données personnelles pour chasser ses victimes. C'est flippant, tellement actuel et tout à fait en phase avec ce dont parle la licence depuis plus de 30 ans.
La scène de guerre dans le turfu m'a également fait desserrer quelques dents, j'ai envie de dire : c'est ce film là qu'on veut voir !
Sinon les phases d'action sont efficaces, violentes à souhait mais on ne retrouve pas la tension des premiers épisodes. L'aspect cauchemardesque du commissariat de T1 n'est pas présent dans la scène d'évasion du camp de réfugiés, alors que ces deux segments sont similaires. Ça a beau être impressionnant, on ne sent guère impliqué. Puis faudrait arrêter de nous servir la course poursuite avec le poids lourd à chaque fois, qui a demandé à ce qu'il y ait ça dans tous les Terminators sérieux ?
Enfin il y a ce "parti pris" de Schwarzy qui est back. L'explication de ceci divisera certainement. Personnellement je me suis bien marré mais saluons le courage.. il fallait oser !
Un Terminator qui peut fonder une famille et changer d'avis sur ce qu'il est réduit en cendres tout ce qui définissait cette entité du mal, insondable comme la Mort. Dans le 2, l'idée du détournement de la machine était pertinent, ici, c'est forcé au possible. Menfin, fallait faire revenir le Schwarzy (ou pas).
Une nouvelle trame, de vrais nouveaux persos... ça nous aurait permis d'obtenir un film qui se tourne vers le futur. Même avec la plus grande volonté du monde, à trop ressasser le passé, les films Terminators ne feront qu'échouer dans leur mission. Il s'avère qu'il n'y a pas de destin mais ce que nous recyclons.
Créée
le 24 oct. 2019
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