Il y a dix ans déjà, j'ai eu l'honneur d'assister à l'avant-première de Terminator : Renaissance au grand Rex avec la présence des acteurs, s'il vous plait ! Christian Bale, en pleine gloire avec son Batman, s'est fait attendre, alors que toute l'équipe à l'exception de Sam Worthington (probablement très occupé par Avatar) était sur la scène. Avec une telle ambiance et après le sympathique mais mitigé Terminator 3 : rise of the machines, l'attente du public était évidemment à son comble.
On est en 2009, et honnêtement le film est très dynamique et moderne dans sa manière de filmer pour l'époque, la scène d'ouverture en hélicoptère filmée à 360° était une première. Les scènes d'action sont relevées et l'univers trash, préfigurant même Mad Max Fury Road. Personnellement, j'avais toujours rêvé, plus jeune, de voir un film se déroulant dans la période 'John Connor adulte' des premiers Terminator, j'ai même eu l'impression que Cameron n'avait pas eu les moyens de les réaliser correctement dans les deux premiers. Ici, les terminators se déclinent sous diverses formes, robot géant à la Pacific Rim, Serpent-Terminator, Moto-Terminator, drones en tout genre, Skynet ne manque pas d'invention, c'est violent, explosif, et on en prends vraiment plein la tronche.
Tout cela, mêlé à l'euphorie des geeks parisiens, m'avait vraiment rendu l'expérience amusante. Non, honnêtement, on est certes un peu à l'écart de l'esprit de Cameron, mais ce Renaissance ou Salvation est un sacré Roller coaster movie, qui enrichit cet univers. Et je ne vous parle pas des hurlements dans la salle, quand le T-800, dans l'usine, à l'image d'Arnold en CGI, apparaît...
Christian Bale, en John Connor, est impressionnant de dureté dans le rôle (c'est d'ailleurs dans ce film qu'il péta un plomb monumental), tandis que Worthington semble déjà rodé pour le prochain Avatar, sorti la même année. Il se paye même le luxe de croiser le chemin d'une rouleuse de mécanique eurasienne (Moon Bloodgood en cuir moulant), histoire d'apporter un brin de charme dans ce monde de brutes. Le casting est décidément trés varié, d'Anton Yelchin (Star Trek) en Kyle Rise, à l'excellent Michael Ironside (V, Scanners, Total Recall) en général de la résistance, en passant par le rappeur Common et la pulpeuse Bryce Dallas Howard, Terminator Renaissance nous emmène dans une aventure décomplexée et une lutte sans relâche face à l'omnipotent Skynet. Un film sympathique et généreux de la part d'McG qui ne mérite pas, à mon sens, le statut de film mal-aimé de la franchise. Ce qu'il faut retenir est que Renaissance n'est pas un film sur le T-800, mais un Spin-off sur John Connor. On regretta peut-être une histoire de greffe cardiaque, à la fin, peu crédible, mais si il y a un Terminator à blâmer, ce serait plutôt Genisys...