C’est l’effervescence sur le quai du port de Southampton, le paquebot de croisière « Britannic » est prêt à appareiller pour une traversée de l’Atlantique jusqu’aux États-Unis. En plein océan, un mystérieux quidam surnommé «Juggernaut» téléphone à Nicolas Porter (Ian Holm), directeur de la Sovereign Lines propriétaire du Britannic. Juggernaut menace de faire sauter le navire si la Compagnie ne paye pas une rançon de 500.000 Livres Sterling. Le commandant du navire, Alex Brunel (Omar Sharif) sera mis sur le fait accompli quand une première explosion sans gravité viendra contrarier la paisible croisière, la vraiment trop paisible croisière. Dès les premières minutes du film, le spectateur est frappé par le manque d’enthousiasme des différents protagonistes du film, à commencer par Omar Sharif, capitaine fantôme d’un navire fantôme. On se croirait à bord d’une croisière «Franck Michaël» pour troisième âge. Le pauvre animateur fait son possible pour réveiller la horde de zombies qui orne le pont du navire, mais rien n’y fait, même l’explosion ne fera pas monter la pression. A ce moment du film, on se dit que le terroriste s’est gouré de bateau tant les passagers semblent déjà morts. Visiblement non, car encore six bombes sont dissimulées dans des barils. Heureusement pour le spectateur en plein apnée du sommeil, le commandant Anthony Fallon (Richard Harris), expert en explosifs et son équipe sont parachutés dans les eaux glaciales de l’Atlantique jusqu’au navire. Une fois à bord, ils auront moins de 10 heures pour désamorcer une ambiance de merde, (la soirée déguisée est à se flinguer) mais aussi et surtout six bombes ultrasophistiquées, mais à ce moment là du film, on s’en fout. Richard Harris est le seul rescapé de ce naufrage cinématographique, Sharif et Hopkins se sont noyés !