Art le Clown et sa désormais complice maléfique Victoria sont réveillés de leur sommeil et vont semer la mort et la souffrance pour les fêtes de fin d'année ...
Un budget conséquent (huit fois celui du précédent volet), une équipe passée de dix à cinquante personnes, des maquilleurs expérimentés et une médiatisation conséquente donnent sans doute enfin l'épaisseur souhaitée au film.
Bête, cynique, gratuit et (très) généreux comme attendu, le métrage ne cherche pas à faire peur et s'il fait occasionnellement sursauter, provoquer malaise et dégoût reste son intention première.
L'interprétation est correcte. David Howard Thornton, tout en mimiques, convainc de l'aliénation du clown malgré son mutisme quand sa compagne, inexpressive d'un lourd maquillage, compense par la parole. Les prestations des autres personnages, peu approfondis, restent anecdotiques.
Les dialogues sont très simplement explicites.
Les costumes sont bien choisis, de l'habituel noir et blanc d'Art au traditionnel mauvais goût nord-américain pour le reste.
Les décors conviennent, sans grand souci de détails sauf pour les décorations de Noël.
Le travail sur les maquillages et effets sanglants font oublier l'amateurisme manifeste des précédents.
Le grain de l'image est volontairement suranné, des objectifs ont été préférés en ce sens.
Les références ne manquent pas, tant à la franchise qu'aux diverses influences du réalisateurs (Tales From Crypt, Rosemary's Baby, The Shining, Amytiville, Psycho ou Evil Dead ...)
Sans grande histoire de fond, Terrifier 3 fait oublier ses médiocres précurseurs et respecte les codes du genre, sauf pour son côté surnaturel forcé et pour une fois encore sa trop longue durée. Il réussit donc son pari sanglant et explicite.
Fêtes en famille ...