Malgré une superbe photographie et une entame très prometteuse, ce film finit par sombrer corps zet âme sous les coups de boutoir d’un wokisme qui va jusqu’à provoquer des éclats de rire lors de moments pourtant dramatiques.
1/ L’héroïne, (presque) seule contre 4 vilains couillus, est une jolie Mama frisant le quintal, caché par de lourds jupons. Exit la gringa taille de guêpe : vive les gros et les migrants !
2/ Son jules taciturne s’attarde au saloon : on ne peut décidément pas compter sur ces cons de maris !
3/ Le chef des tourmenteurs est un ancien officier de l’armée des Confédérés : salauds de militaires ! (ce fieffé fumier répond : Black Lives m’atterrent !)
4/ Le même récite plus la Bible qu’il ne parle : mort aux religions !
5/ La Mama s’en sort à un moment donné grâce à un coutelas reçu d’un chef indien : vive la rencontre des peuples !
6/ Les tourmenteurs s’en prennent à Daisy, la vache : no comment.
...
En plus de ce programme idéologique (que ne renierait pas une lumière comme Sandrine Rousseau), des invraisemblances, des instants ridiculissimes — l’intervention du mari déboulant à cheval devrait entrer au panthéon des scènes les plus nanardesques (… en 2022 !) —, des erreurs techniques… et tout cela, non pas sur fond jovial, insouciant et quasi excusable façon Les Charlots en délire, mais de discours sous-jacent des plus graves.
( la tentative d’humanisation du chef des salopards est à cet égard pathétique au possible )
Voilà donc comment un travail qui, dans les dix premières minutes, part sur une base de 8-9/10 (superbe image, qualité des plans, gestion du rythme, atmosphère…) est très vite saccagé par l’empressement et l’aveuglement de la Bien-pensance.
Bien-pensance qui n’oublie évidemment pas, dans ses efforts putassiers, d’associer au discursif à deux balles son équivalent visuel : le Neuneu-de-la-Nupes aura donc ici son lot de scalpage, de recousage à vif, d’égorgement, de viol, de poignardage sauvage…
Après tout, il suffit de lire à haute voix le nom de ce pensum — Terror on the Prairie (pourquoi pas Les Confédérés de l’enfer ?!) — , puis d’en détailler l’affiche pour se dire que dès le départ c’était sans doute cuit.