Une bourgeoise célibataire repère un beau garçon, seul, sous la pluie dans un parc. Elle l’invite chez elle, lui donne un bain, le nourrit, tandis qu’il reste muet. Le début d’une étrange relation…
Je m’attendais à un thriller huis-clos malaisant, façon « The Collector » mais ce n’est pas du tout le cas. « That Cold Day in the Park » est plutôt un drame qui aborde diverses thématiques très ancrées dans leur temps, toutefois un peu démodées aujourd’hui.
Robert Altman parle de solitude, thème universel mais probablement plus fort à l’époque (cette femme qui a la trentaine devait être considérée vieille fille en 1969 ?). De même, il parle de sexe d’une manière qui devait encore un peu secouer en 1969. Evoquant les hippies, leur copulations décomplexées et leurs drogues. Et l’opposition avec cette bourgeoise qui semble paumée entre ce monde et le sien, auquel elle n’a pas envie d’adhérer, préférant la beauté de cet Apollon aux hommes plus âgés qui la courtisent.
En somme, l’ensemble a vieilli. Il faut dire aussi que le rythme est lent, oserais-je dire mou. C’est à la toute fin que la narration semble vraiment se réveiller. Et les acteurs ne m’ont pas inspiré beaucoup de sympathie, même s’ils sont bon dans leur rôle. Entre Sandy Dennis plus perverse qu’elle n’y parait, Michael Burns angélique et narquois.
Un œuvre au concept intéressant, mais un peu datée.