Roaring Currents (2014) – 명량-회오리바다 / 127 minutes
Réalisateur : Kim Han-Min – 김한민
Acteurs : Choi Min-Sik – 최민식 ; Ryu Seung-Ryong – 류승룡 ;
Le pitch : 1597, le royaume de Joseon (Corée) vient de perdre une immense bataille navale contre la flotte japonaise. Des hordes de guerriers nippons déferlent sur la péninsule sans qu’on ne puisse les arrêter. L’amiral Yi qui avait auparavant remporté des batailles décisives grâce à ses bateaux-tortues n’a plus que douze navires en mauvais état, mais s’il capitule, les japonais pourraient accéder à la capitale par la mer et écraser la Joseon.
Premières impressions :
Yi Sun-sin est LE héros national coréen, un Napoléon des mers qui a su utiliser son génie stratégique pour sauver la Corée. Le film nous offre son ultime bataille, peut-être la plus belle, où à la manière de Thémistocle bloquant les perses, Yi utilise le terrain à son avantage. Quand on sait que ce film a fait 17 millions d’entrées en Corée et que de nombreux acteurs comme Choi Min-Sik (Old Boy) sont de la distribution, je ne voulais rater ce film sous aucun prétexte.
Parlons peu, parlons bien, le spectacle est au rendez-vous. On en prend plein les mirettes, les combats sont intenses, les effets spéciaux sont très réussis, la réalisation est efficace. Dans la forme, il n’y a rien à redire. Pourtant, j’ai été déçu par le fond. Je pense que je m’attendais à un film historique alors qu’il s’agit plus de grand spectacle très, trop patriotique. Les rancœurs des coréens envers les japonais sont tenaces, mais cela confine parfois au ridicule tant les japonais sont dépeins comme des méchants, très méchants et non comme des ennemis. En effet, les japonais de Roaring Currents sont arrogants, sanguinaires, bêtes comme leur pieds et à chaque apparition déclenchent une musique digne du Mordor ou des Perses de 300. C’est un style, mais j’ai trouvé cela too much.
Sous couvert d’action, le film enchaine les scènes WTF. Bien sûr, c’est spectaculaire, mais ça ressemble parfois furieusement à des batailles navales de Pirates des Caraïbes. Quant aux moments d’émotions, on retrouve les travers du cinéma asiatique sur joué et du cinéma américain patriotique. Vraiment c’est dommage car avec un peu plus de justesse, Roaring Current aurait pu être un excellent film.
Si vous cherchez un film historique passez votre chemin, par contre si vous aimez le bling bling à l’américaine, courrez voir ce film.