The Adventurers est un film de braqueurs comme on en a déjà vu des dizaines. Il ne se démarque en rien de ce qui a pu se faire avant et la présence d'Andy Lau, qui garde à mes yeux une certaine aura depuis Infernal Affairs, n'y changera rien. On retrouve d'ailleurs son complice de l'époque, abonné des rôles de parrain des triades au sourire de filou qui vous hurle "je vais t'entuber", Eric Tsang. On saupoudre d'une petite touche féminine en la personne de Shu Qi et comme pour tenter de percer dans le game international, on vient planter le décor dans une France dont les paysages et les bâtiments, il faut l'avouer, se prêtent plutôt bien au jeu de l'action. On ne peut s'empêcher malgré tout d'y voir une espèce de publicité visant à promouvoir un charme et un raffinement à la Française, prêt à attirer la Chine dans les salles obscures.
Cette énième histoire de dernier casse pour le énième plus grand des voleurs poursuivi par un énième Jean-Reno en flic doux-durs enchaîne donc les scènes d'actions improbables où le grand spectacle flirte avec le grand n'importe quoi. On ne sait pas ce que Stephen Fung cherche vraiment à faire mais le film reste un enchaînement de comme par hasard qui ne fonctionnent assez bizarrement que les rares fois où l'acolyte de notre super-voleur s'en étonne lui même.
Un film d'action qui condense tout ce qui a pu se faire jusqu'à maintenant sans y ajouter une once d'originalité. Ne nous reste malgré tout que des acteurs qui semblent y croire et qui se démènent pour porter cette histoire cousue de fils blanc jusqu'à son terme. Et nous de décrocher plusieurs fois sans réellement le perdre, ce fil.
Inutile. Ca m'apprendra à être aventureux.