Ryoo Seung-wan, auteur de films au mieux moyens jusqu'ici (Arahan, City of Violence), et d'un dernier opus en date plutôt bon (The Unjust), se retrouve ici au commande d'un des premiers films coréens tournés en majorité à l'étranger (bon yen a eu quelques autres mais ça reste rare en général).

Prenant place à Berlin (mais tourné en grande partie en Letonnie), le film nous raconte l'histoire d'un espion nord-coréen interprété par Ha Jeong-Woo (l'acteur bankable du moment en Corée) en proie entre plusieurs camps : les sud-coréens, le mossad, des arabes qui répondent au téléphone avec un allo étrangement français, et sûrement d'autres camps que vous non plus vous n'allez probablement pas pouvoir identifier. Au milieu de tout ça, il va devoir sauver sa jolie femme, enceinte, interprète pour l'ambassade de Corée du Nord à Berlin.

Je parle de camps identifiables car oui, je l'avoue, je n'ai pas tout compris à ce Berlin file. Déjà à la base pas fan de ce type d'intrigue, le film s'est devant mes yeux acharnés à complexifier son intrigue par la multiplication de personnages et de camps. Hélas, Ryoo Seung-Wan se définit lui-même comme un "Action Maker" et manque de talent à nous expliquer tout ça clairement. C'est d'ailleurs ce qu'il y a de plus jouissif dans The Berlin File : des scènes d'actions aux petits oignons qui sont, on peut le dire sans rougir, les meilleures jamais vues dans un film coréen.

Le réalisateur aurait d'ailleurs dû s'en tenir là, avec une trame simple et efficace, le film aurait beaucoup gagné en impact émotionnel et en attachement aux personnages. On ressent d'ailleurs une étrange sensation de reste d'une intrigue qui n'aurait jamais dû être que celle là : un prince nord-coréen essayant de sauvée sa cendrillon.

Ne possédant pas le talent de narration de ses aînés, Mister Ryoo accouche de ce que l'on pourrait apparenter en gros à un Double Agent (2003 - avec le même Han Seok-Kyu) plus musclé mais aussi plus embrouillé. Les scènes d'action et le casting (avec une prestation assez jouissive de Ryoo Seong-Beom, frère du réal) sauve quand même le film d'un oubli immédiat. Pour les courageux, vous pouvez essayer 5 visionnages d'affilée pour essayer de tout comprendre, mais je doute que vous y trouverez assez de motivation.

Dommage.
bdipascale
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le 11 févr. 2013

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bdipascale

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