Triste affaire que ce reboot de la franchise initié en 2012... Le premier volet nous présentait un Andrew Garfield plus que crédible en tisseur adolescent, mais se perdait malheureusement dans un déluge de bullshit à cause de son méchant raté, de sa trame de fond foireuse sur papa-maman Parker (comment ça vous vous en foutez ?) et de son histoire pas originale pour un sous qui foutait un peu trop l'accent sur la relation (mignonne mais plan-plan) Peter-Gwen et pas assez sur la psychologie du héros et de son ennemi. Mention spéciale à James Horner qui viole le boulot remarquable opéré par Danny Elfman dans le première trilogie en composant une musique digne d'un J.T Nord Coréen (problème partiellement réparé par Hans Zimmer pour ce deuxième volet.)
Que diable espérer du second épisode au vu du premier, déjà naze ? Maintenant que Webb s'est dégagé des contraintes du premier épisode, qui doit présenter l'univers et les protagonistes, il peut monter une nouvelle aventure inédite avec plus de liberté. Et c'est là que démarrent les ennuis...
Marc Webb s'était vautré comme un flan avec le méchant du premier épisode. Du coup, cette fois-ci, il en met 3. Bien ouèj' ! Le méchant, ressort classique du film de Super-Héros, est un élément CRUCIAL de la réussite d'un comic book sur grand écran. C'est souvent lui qui fait se développer l'histoire, ce qui implique que méchant de merde = histoire de merde. Marc Webb n'est visiblement pas de cet avis et nous pond 3 méchants tous plus à chier les uns que les autres. Electro est le cas d'école du bad-guy sans saveur avec sa psychologie de môme de 5 ans et sa gueule en CGI toute moche. Il est d'ailleurs tellement nul, que Spider-Man (pourtant plutôt sympa et plein d'empathie pour les gens, surtout ceux qui souffrent) le crève comme un malpropre sans avoir plus de remords que ça. Vient ensuite un Minibouffon tout pourri qui ressemble à un Végéta accro à la Meth. Après une présentation bidon de son alter-ego et de ses motivations, il devient méchant et prend très vite sa branlée. Il trouve quand même le temps de viander la pauvre Gwen, offrant au film sa séquence émôôôtion. Le troisième méchant, qui déboule 5 minutes avant la fin, n'apporte strictement rien. Donc on dit tous bravo à Marc Webb, qui plutôt que de se concentrer sur 1 bon vilain pour le diluer dans une histoire fouillée, en propose 3 mauvais. Plutôt malin quand on sait que le film a justement basé son marketing sur l'avalanche de bad guys.
La relation entre Gwen et Peter est le deuxième "pilier" de ce film, puisqu'on les voit se séparer, se rabibocher, se re-séparer, et ah zut elle est morte. Waow. Peter culpabilise lorsqu'il voit le fantôme du père de Gwen lui rappeler qu'elle va mourir dans cet épisode 2 mais se bat pas mal les Spider-Couilles de son oncle Ben, pourtant mort à peu près au même moment. Tout ou presque dans le film vous rappelle que Gwen va crever, ce que l'on finit par souhaiter quand on voit le temps d'écran qu'ont Garfield et Stone pour se raconter...que dalle. À cette romance à deux balles, s'ajoute un autre outil narratif tout aussi foireux : les Parents Parker. Une nouvelle fois, vous n'apprendrez rien de bien folichon et cette sous-intrigue, bancale dans le premier épisode, est juste ridicule dans le second. Vous l'aurez compris, Webb est aussi doué pour développer les enjeux dramatiques qu'il l'est pour mettre en avant ses super-vilains.
J'aurais encore une tonne de choses à dire sur cet épouvantable Amazing Spider-Man 2, mais je pense que les deux vrais gros points noirs que sont les méchants et les enjeux dramatiques suffisent pour comprendre qu'on est en face de la pire adaptation de Comics sur grand écran depuis Batman & Robin. Je mentionnerai quand-même les petits clins d'oeil à d'autres personnages et arcs narratifs que l'on retrouve dans le film, mais pas de façon positive. L'objectif de Sony, c'est de la mettre à l'envers à Avengers en développant des films sur n'importe quel connard issu de l'univers Spider-Man. Quand on voit les clampins à qui ils ont confié les deux premiers épisodes, on ne peut s'empêcher de craindre pour l'avenir du pauvre Spider-Man. Le Destin d'un Héros ? Être sali par un reboot merdique confié à des incapables qui commettent les mêmes erreurs qu'au film précédent.