La démocratie est la dictature de l'ignorance

Le film nous plonge dans la jeunesse du fou officiel du XXIème siècle, n'hésitant pas à nous montrer qui l'a influencé de son avocat à son père, quand, comment, sans jamais vraiment expliquer pourquoi...

1/1 quant au propos du film : le film nous montre l'ascension du jeune Trump aux côtés de son ami et avocat Roy Cohn qui lui glisse peu à peu à l'oreille tous les préceptes qui deviendront sacrés pour l'influençable Donald. On comprend comment la folie nait, comment on la crée, comment on réussi à construire peu à peu un édifice de mensonges qui finissent par se coreller pour ne finir par former qu'un énorme doigt d'honneur aux "losers" qui peinent à finir leurs fins de mois et mettent en danger les USA en gaspillant l'argent public. Le film nous donne la recette pour créer un monstre.

1/1 de maitrise technique : un rythme excellent qui tisse des parallèles entre la présidence de Trump de 2016-2020 et son ascension dans les années 1970. Le film se concentrant sur cette ascension, il y a un vrai travail des costumes et décors très impressionnant. On pense notamment aux scènes de rue à Wall Street et devant la gare de N-Y.

1/1 de maitrise artistique : Les deux acteurs principaux sont excellents, surtout Jeremy Strong en Roy Cohn gay, ultra violent, fou à lier, sorte de drogué perpétuel paranoïaque maladif. Sebastian Stan est génial également, cherchant à reproduire les tics et gestes du 45e président des EU sans pour autant copier fadement, tout dans la subtilité.

0,5/2 de volonté esthétique : ce n'est en effet pas le but du film. Il est donc compliqué de lui accorder des points ici. Mais le but d'un film, d'une oeuvre d'art, n'est ce pas de communiquer une émotion toute particulière, unique ? On peut cependant évoquer peut être la stupéfaction mêlée à de la peur quand on comprend qui est à la tête des USA. Cependant, ce n'est ici pas l'oeuvre qui crée cette émotion mais notre pensée ensuite. L'oeuvre ne communique quasiment rien à part les 20 dernières minutes, autour du personnage de Roy Cohn, déchu, ravagé par le SIDA, abandonné par celui qui était son apprenti, qui l'a surpassé et qui se moque maintenant de lui. Triste sort pour ce pauvre fou tyrannique et charismatique qui finit ses jours humilié par le monstre qu'il a crée. Quelle tristesse, quel dégout !

3,5/5 : Un très bon film qui raconte la fabrication d'une machine à broyer les autres, à écraser la concurrence, à dominer le monde, à imposer sa loi. Cette machine est construite par le père et la mère Trump, programmée par Roy Cohn et réparée par les chirurgiens à la fin du film (lipo-suscion et opération anti-calvitie, c'est pour la crinière, vous savez). Il serait alors temps de se demander comment on arrête la machine...