Après avoir joué avec les codes du cinéma des 50s et 60s avec les OSS 117, Michel Hazanavicus remet le couvert et pousse plus loin en s'attelant au cinéma muet. Osé mais original, il parvient de main de maître à confirmer, et ce grâce à un Jean Dujardin au top de sa forme avec cette typique gueule de vieux français !
"Parles !", "Non je parlerai pas !". Ce sont avec ces mots écrits à l'écran que s'ouvre The Artiste. Nous somme en 1927, Georges Valentin est au sommet, le parlant arrivera deux ans plus tard. Il n'y croira pas. Sa descente aux enfers commencera.
Ingénieux, subtile et intelligent, The Arist s'amuse avec les codes d'une époque, joue avec les limites imposées tout le long, respecte le format (N/B, muet, orchestre, pas de 5.1,...) sans oublier à nous procurer sa dose d'humour tant sur le fond que sur la forme (mais peut-être trop à la Hubert Bonisseur de La Bath par moment... mais est ce possible d'en être lassé?) et bien sure sa dose de drame, un registre dans lequel Jean Dujardin nous avait rarement autant étonné.
N'oublions pas les performances classieuses de Bérénice Béjo, John Goodman ou James Cromwell !
Le film passe quasi comme une lettre à la poste, et on se retrouve vite au final avec cette respiration d'un Jean Dujardin après un numéro de claquettes, et répondant, avec son accent si frenchy, au producteur souhaitant refaire la scène: "Wizz plaizure !" .
Ben, c'est partagé !