Après le très beau mais très soporifique "Prospero's book". Le réalisateur revient au film à huit-clos tel qu'il avait déjà filmé "Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant". Le visuel flamboyant les deux films se ressemblent d'ailleurs assez. Mais le scripte de "The baby of Macon" est d'une force et d'une violence incroyable derrière la richesse de ses parures baroques. Quelle plus belle exemple de l'hypocrisie chrétienne à travers l'histoire pourrait-il y avoir. Greenaway semble s'être laissé embarquer par son film au point d'en avoir retrouver son génie narratif et réussit à multiplier au fur et à mesure des plans la puissance de sa mise en scène. D'une introduction à la mise en scène théâtrale appuyée, le film se termine deux heures plus tard avec une des plus abominable scène de viol jamais filmé et une scène de mutilation nécrophile.
Inutile de dire que le film ne s'est pas fait sans grincements de dents. L'autorisation de filmer dans la cathédrale de Cologne fut annulé deux jours avant le tournage lorsque l'archevêque vit "Le cuisinier, le voler, sa femme et son amant" à la télévision allemande. Et le film n'a jamais été distribué sous quelques formats que ce soit aux Etats-Unis. En vidéo le film n'a jamais été réédité depuis sa VHS, sauf en Suède.