La réalisatrice Marie Losier dresse le portrait troublant d’une icône de la contreculture et figure phare de la scène post-punk et raconte comment Genesis Breyer P-Orridge (né Neil Andrew Megson) et sa compagne Lady Jaye ont décidé conjointement de se lancer dans une expérimentation unique en son genre. Au moyen de la chirurgie esthétique, elles vont chacune apporter des modifications physiques de leur corps, dans le but de créer un être commun, l’une étant la complétude de l’autre, ce que l’on appelle “la pandrogynie”.
« Au final, la pandrogynie est un cri de survie. »
A travers ce biopic des plus surprenant, la réalisatrice a suivi pendant de très longs mois les artistes performeuses dans leur délire aussi bien excessif que viscéral. Devenir le miroir de l’autre, est-ce un acte ultime d’amour et de dévotion ou un délire psychologique qui nécessiterait un internement en psychiatrie ?
Oscillant entre le documentaire et le film expérimental, je suis resté totalement hermétique au film, tant dans le fond que dans la forme, je n’ai pas trouvé là ce que j’attendais (contrairement à ce que laisse à penser le synopsis, le film ne se focalise absolument pas sur l’expérience de pandrogynie et ne sera évoqué que vers la seconde partie du film, tout le reste étant consacré à leur carrière musicale et leur technique dite du “cut-up”). La mise en scène quant à elle risque de ne pas laisser indifférent. Filmé à l’aide d’une Bolex 16mm (avec son grain si particulier), le film est parsemé d'interminables cuts (et pour cause, les bobines ne font que 4min), si bien que le résultat devient assez vite plombant, voir fatiguant (une mise en garde s’impose vis à vis des épileptiques).
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