Si vous aimez les films de zombies et surtout le cinéma indépendant américain, ce film est fait pour vous. Il ne faut pas s'attendre à contempler des massacre de pestiférés ou même des courses poursuites avec ceux-ci. Ici, les morts vivants sont lents, très lents...tellement que les deux protagonistes ne semblent jamais inquiétés par cette menace. L'un écoute la musique à fond sans se préoccuper de ce qui se passe autour de lui, l'autre s'endort en pleine nature...Une photographie aux couleurs très chaudes et la musique omniprésente (peu être trop) rajoute au sentiment de sécurité et fait très vite oublier au spectateur que la menace est réelle. La première partie du film est assez réussie, en ce sens où elle se concentre sur les liens entre les personnages et leur vision très différente de l'apocalypse, mais ne convainc pas vraiment. On sent que l'on veut nous montrer quelque chose de nouveau dans le genre du film de zombie en oubliant les zombies et même la menace qu'ils sont mais, sûrement faute à un réalisateur (et acteur) qui n'en est qu'à son premier film, le résultat est assez réussi, sans plus. Mais c'est après 45 minutes de film, que l'ambiance est posé, et que tout commence. On croit le film partir vers du classique à la Walking Dead quand les deux survivants découvrent qu'une "colonie" est installée près d'eux mais ne semble pas vouloir les accueillir. Heureusement non. Le réalisateur/ scénariste ne suit pas la route de la simplicité qui aurait vite pu tourner au ridicule avec de si petits moyens et va poser sa caméra...dans une voiture. Et c'est là que l'horreur commence. Pour les deux hommes comme pour le spectateur. Cette partie du film est juste hallucinante. On se retrouve enfermé dans la voiture avec eux pendant 30 minutes. Pas une de trop. L'ambiance est suffocante jusqu'au bout où elle atteint son paroxysme au moment où...ça serait trop bête de gâcher une fin si réussie qui permet à The Battery de se hisser hors de la catégorie des films que l'on a oublié un mois après leur visionnement et de trouver sa place dans un genre bien rodé, le film de zombie. C'est grâce à ces 30 dernières minutes de film, qui sont une expérience cinématographique unique, que l'on oublie les défauts du film et que l'on se prend une claque monumentale.