Réalisé avec 6 000 dollars, The Battery est le genre de production qui redonne foi dans le cinéma.
Car autant le dire tout de suite, l'invasion zombie n'est qu'un prétexte, une toile de fond pour une balade bucolique de nos compères à travers la Nouvelle-Angleterre.
C'est très simple, ce road-movie est centré sur les 2 personnages principaux, que tout oppose, mais qui bien évidemment, vont se rapprocher après une cohabitation chaotique.
D'un côté Ben, rustre et pragmatique avec son look de Redneck, est parfaitement adapté à cette vie sauvage.
De l'autre, Mickey le rêveur, naïf et romantique, en fuite permanente de cette réalité qu'il refuse.
De cette antinomie, va naître une histoire parfois touchante, souvent drôle, et même stressante dans sa dernière partie.
Une économie de moyens qui se voit lors des rares apparitions de zombies, mais totalement absorbée par la qualité d'écriture, l'originalité des situations et une interprétation convaincante.
Beaucoup de moments contemplatifs (à l'origine de quelques longueurs quand même), accompagnés d'une musique planante; on est bien loin des passages obligés du genre.
Idem pour la mise en scène, avec de très nombreux plans-séquences qui mettent en valeur des décors naturels, souvent magnifiques.
Un petit exploit, dans la production actuelle de films de zombies, qui se contente le plus souvent de surfer sur la hype, au lieu de proposer un vrai contenu.