cecinestpasunecritique.
Bon petit film loufoque et trés dynamique ,la surenchere est de mise, mais bien gérée, sans sacrifier à des instants de profondeur, pour quelques bons échanges de dialogue par moment vraiment profonds.
Pourrait aussi paraitre longuet à certains, si l'on s'arretait à la "superficialité du décors"
Tout ce foutoir autour de ce clochard déchu ou poète déchet et déjanté, n'est en somme que le pretexte à une reflexion plus aprofondie de l'état d'esprit beat generation, mais aussi à une approche critique..
On est en droit de se demander et réagir interieurement : " c'est facile avec de l'argent ", mais justement, le "quoi que.." se fait le relais d'une deuxieme partie du film, où notre moondog nous livre de belles poésies inspirées, sur cet état d'esprit.
C'est clairement une question sur la fuite en avant, ou l'être avec, l'acceptation de ce qui est, nager avec le courant de la vie et chacun son style.
Moondog dit pourquoi chercher la grace quand elle est déjà là et où la morale, la volonté personelle peut en être un obstacle .
Selon l'un des héros de la Beat generation « un futur Bouddha (Instrument du réveil) et un futur héros du paradis » (Kerouac). ainsi se joue et se vit notre personnage central.
Alors éloge de la decheance volontaire où courage ultime du poète ? En tous cas un messager .
Harmony Korine reste délicat et fin dans son approche, bien qu'un peu trop mental c'est sur et pour le coup passant lui même un peu à côté.
Heureusement que le "filtre " Brice de nice ? " ne dure qu'un instant, l'écho qui se fait parfois entendre est plus proche d'un Big Lebowsky, bien moins intelligent dans le traitement .
A voir donc, aussi pour la performance de Matthew McConaughey, Moondog lui va comme un gant et rôle très intense sans doute, qui relève de la performance et bien sur pour les petites tranches de rire.
Edit : En tous cas film qui a eu le mérite de me faire chercher aprés le véritable Moondog que je ne connaissais pas, ça vaut le détour.