Un enfant assiste à l'enlèvement de son frère. 25 ans plus tard, l'enfant est devenu enquêteur dans la police. Il reste hanté par cette disparation et harcelé par le vieil homme soupçonné d'en être l'auteur. Un nouvel enlèvement d'enfant à lieu. Il prend l'affaire à cœur et soupçonne ce vieil homme, qui est prêt à lui raconter sa vérité, sauf que....
Le film est sombre, la lumière est obscure, l'atmosphère est irrespirable du début à la fin. Le passé s'invite dans le présent. Il est seul, sans vie sociale et se jette corps et âme dans cette nouvelle affaire, ou les pistes sont multiples et souvent trompeuses, à la recherche de ce troll qui effraie les enfants.
Le réalisateur Hans Herbots ne perd pas de temps en route, le chemin sera long et sinueux, mais il ne va pas nous épargner. Même si l'on ne voit rien ; un style toujours aussi efficace, mettant à contribution notre imagination ; il colle aux basques de son acteur principal Geert Van Rampelberg, écartelé entre son passé et ce présent, qui n'arrange pas le mal-être qu'il porte en lui.
Adapté d'un roman de la Britannique Mo Hayder datant de 2001. Son ambiance et son histoire font penser à l'excellent thriller psychologique « Prisoners » de Denis Villeneuve. Cette plongée dans la pédophilie, ne peut-être que dérangeante. Un univers malsain qui abrite aussi bien des hommes, que des femmes, ou se cache le troll et le mordeur, ou est-il une seule et même personne ?
On suit l'enquêteur Nick Cafmeyer. On découvre les indices comme lui, on recherche la moindre piste qui mène à ce psychopathe, en se demandant si on l'a déjà croisé, s'il a un lien avec la disparition de son frère.
Un thriller noir comme l'intrigue. Les différents personnages que l'on croise, nous mettent mal à l'aise. L'immersion est totale, la vérité sera éprouvante, le final aussi violent visuellement, que psychologiquement, on est à cours d'oxygène, il va falloir du temps pour se vider l'esprit, de la crasse des ces pseudos êtres humains.