Un scénario sur la réserve

Jeff Nichols n'est pas un réal très prolifique, seulement son 6ème film en date, et le dernier datait d'il y a 8ans déjà. Faute de succès en box office malgré la qualité des métrages et donc du mal à trouver des financements, ici Bikeriders est bouclé depuis début 2023, projeté en festival mais ne sort que cet été 2024 en s'étant fait larguer par Disney pour la distribution avant d'être repêcher par Universal. Pourtant on à un cast vendeur et de qualité Jodie Comer, Austin Butler et Tom Hardy avec en back up Norman Reedus et Mickael Shannon mais ca n'a pas suffit à sauver le film du naufrage en étant bazarder sur les plateformes un mois après sa sortie en salle.

Le soucis du film c'est son scénar très mince, qui peine à nous tenir en haleine avec cette bande de motards dans la banlieue de Chicago des années 60. On suit l'histoire inspiré d'un homme, Johnny routier et passionné de motos qui le week end venu s'adonne à sa passion avec ses potes, puis après vu The Wild One avec Marlon Brando se dit que fonder son propre club serait pas mal. Chose faite on suit l'évolution du club au fil des années, du petit club de potes de banlieue où tout le monde se connait et se retrouve pour rouler entre 2 pauses fraicheur dans un débit de boisson, on va dériver vers l'organisation aux multiples chapitres à travers le pays où le premier bipède sous psychotrope en motocyclette peut entrer comme dans un bordel. On finit comme souvent dans les organisations, submergé par sa base devenu trop nombreuse. Et c'est malheureusement tout ce qu'il y a à se mettre sous la dent durant 2heures.

J'imagine aussi que la jeune génération au sens large, disons les moins de 40 ans, n'est pas sensible à l'esthétique de l'Amérique des années 60. Le thème n'est pas fédérateur non plus; parler de mecs qui choisissent de vivre en marge de la société, à une époque ou tout le monde aspire à faire partie de l'ultra mondialisation. Vous êtes des grands malades de sortir ce film en 2024 !