Ten points for Gryffindor

Ah, ça promettait. Des filles BCBG de L.A. qui vont cambrioler des maisons de stars, sous la coupe de Soso Coppola (pour filmer du jeune, elle est présente), et avec Emma Watson en mode "je-suis-déchainée-d'avoir-eu-à-porter-pendant-sept-années-les-vieux-uniformes-de-Poudlard-donc-autant-y-aller-en-mode-chaudasse"... Bref, je m'étais mis en tête que The Bling Ring aurait pu constituer la bonne surprise de l'année, malgré le mal de tête persitant d'un lendemain de fête de la musique et la bande-annonce d'un film de Daniel Auteuil avant la séance.

Bah non. Le film est aussi superficiel que ses personnages. Sofia sort de bonnes idées comme la bande-originale, l'utilisation éclair des réseaux sociaux et des médias en général. Après, ce qu'il manque clairement au film c'est un brin d'originalité. Je ne me suis pas ennuyé, ou alors pas trop, mais disons que niveau création, Sofia n'a pas dû trop se fouler. Ca se voit qu'elle cherche à donner une profondeur, un certain charisme à ses personnages mais cela reste globalement très lisse, trop convenu pour convaindre réellement. On peut crier à l'habile critique du show business qui corrompt et aliène, il n'empêche que la dénonciation de ses méfaits est très surfaite, simpliste et ennuyeuse. Les scènes où apparait la famille du personnage de Watson sont ridicules de mièvrerie, comme d'autres moments du film, occultant ce qui aurait été important de montrer, comme les relations entre les membres du gang de cambrioleurs, ou entre eux et leurs proches, relations qui sont certes développées dans The Bling Ring, mais avec une telle platitude que ça en devient navrant.

Au final, une note presque à la moyenne : les avis ne présageaient rien de bon pour ma séance mais au final, même si ce n'est pas extraordinaire, c'est gentiment raté et incomplet.