Le vide narratif, l'absence de justification durant toute l'itinérance vers Los Angeles est intéressant car il nous offre la possibilité d'éprouver la même subjectivité que le personnage dans sa recherche de déconnection avec le réel. Le travail de l'image se nourri du pouvoir référentiel attenant au road trip des années 70 (imperfections optiques, grain, cadrage et montage comportant intentionnellement des approximations, style vestimentaire...).
Toutefois, le narcissisme de Vincente Gallo m'a un peu fatigué. Et puis, pour un personnage qui semble fonctionner avec des valeurs libertaires, je trouve un peu pénible le procès moral (dans la scène fantasmée) qu'il semble adresser à sa Daisy, sous prétexte qu'elle a couché avec d'autres mecs !