Quelle histoire ! Je l'aurais bien noté 10 / 10, mais il faut bien avouer que certaines ficelles étaient un peu trop grosses, on essaie de nous faire avaler des couleuvres... Ceci-dit, dans l'ensemble je l'ai trouvé remarquable, et cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi ému au cinéma.
Et puis il y avait tellement de choses à se mettre sous la dent, entre l'aspect religieux, l'aspect amoureux, celui du deuil, la solitude / l'errance... et la cuisine au milieu de tout cela qui sert en quelque sorte de catalyseur. Je l'ai tout de même trouvé relativement profond.
Et ce que j'apprécie, c'est que l'homosexualité ne paraît absolument pas dans le film, ce n'est pas un point qui soit souligné ou traité, celle-ci paraît tout à fait naturelle et normale. Voilà un autre point positif de ce film.
Si je ne lui attribue pas l'évaluation maximale c'est aussi que, à côté de certaines grosses ficelles, 'il y a quelques scènes que je regrette, qui n'étaient pas forcément nécessaires. Mais nous sommes au 21ème siècle et à notre époque on ne suggère plus les choses, on les montre. (cela reste très subtil par rapport à d'autres films, et il n'y a aucune volonté de provocation, mais tout de même...)
Je rajoute que j'ai également apprécié le rythme du film, le temps nécessaire est pris.
Je dois aussi dire qu'il y a une scène qui m'a paru un peu 'too much', surtout au niveau de la mise en scène, de la 'photographie'... a un moment le jeune Tomas travaille une pâte dans un atelier, et le jeu de lumière, les couleurs, la composition de l'image, les gestes de Tomas... euhm... u On aurait pu appuyer sur pause au moment où il levait la main pour jeter de la farine sur le plan de travail, et commençait à peindre un tableau ! Joli quelque part, un peu ' too much ' dans le déroulement du film. (à mon humble avis.)