Même les grands ne sont pas épargnés.
The Company Men s'inscrit dans cette veine de films à caractère social et critique autour du système économique contemporain. Si certains s'entourent de pathos, faisant oublier leur message au profit des sentiments provoqués par la détresse des personnages, The Company Men reste éloigner de tout ça et offre une vision juste de la situation actuelle à travers le licenciement de trois cadres.
Et c'est là que le film touche. Il ne va pas s'apitoyer ( il ne s'apitoie même pas du tout ) sur la perte d'emploi d'ouvrier, ou bien de la "main d'oeuvre" d'une grosse multinationale, mais sur un directeur financier, un cadre supérieur et sur un associé de l'entreprise. Chacun se retrouve au même endroit : une boîte d'aide à l'emploi, payée par l'entreprise. Dés lors, ils vont essayer de retrouver un travail, une place dans leur famille, et dans la société tout en tentant de faire bonne figure et de garder leur standing très élevé.
Si l'on peur regretter la fin un peu facile ( et en même temps réaliste et charger d'espoir, il en fallait un peu ), rien n'est t'a jeté : les acteurs sont bons, très bons même, tiraillés entre déception, espoir, désenchantement, abandon, etc. jonglant entre leurs entretiens, leurs collègues, leur famille ( qui plonge avec eux ) et la réalisation les suit, plus ou moins au quotidien, à travers leurs crises, et elle se fait discrète, comme si il ne s'agissait que de capter les événements, sans en faire trop, être au plus proche de la réalité sans l'altérer ( mais cela reste une fiction et ça se sent ). Il y a une certaine froideur derrière la mise en scène, et à travers l'image, quelque chose de mécanique qui nous fait dire "ça ne peut être que vrai".