Un film assez perturbant, complexe, dérangeant parce qu'il aborde plusieurs sujets totalement différents et pas ce que l'on peut appeler des sujets politiquement corrects...
La première partie a un contenu politique, une charge assez féroce envers l'IRA ou du moins envers certaines de leurs méthodes, autour du kidnapping d'un soldat anglais (Forest Whitaker, toujours excellent !!!) par des membres de cette organisation (on signalera aussi Miranda Richardson dans le rôle d'une des pires salopes de l'Histoire du cinéma !!!) et de l'amitié qu'un de ces derniers (Stephen Rea, remarquablement sobre !!!) va développer avec la victime.
Et puis deuxième partie, on passe totalement à autre chose. C'est très distinct. Notre membre de l'IRA qui s'est réfugié à Londres va chercher "la compagne" (Jaye Davidson parfait !!!) de notre soldat et en tomber éperdument amoureux. Là on va partir totalement sur autre chose à savoir une histoire d'amour hors-norme...
Avant que les thématiques de la première et de la seconde partie finissent par se confondre dans vingt-cinq dernières minutes assez tendues.
Bon pour le spoiler, j'avais deviné. Il n'a rien de surprenant. L'introduction du deuxième récit (car on peut l'appeler comme cela !!!) est un peu longue à se mettre en place. "The Crying Game" n'est donc pas sans défaut.
Mais qu'on adhère ou pas (moi, j'ai plutôt adhéré !!!) à ce mélange de thématiques et aussi de genres a-priori totalement antinomiques, on ne peut pas rester indifférent à cette oeuvre peu voire même pas du tout conventionnelle de Neil Jordan.