Brian Clough, après avoir passer seulement 44 jours sur le banc de Leeds n'aura pas pour autant été dégouté du foot, il prendra les reines de Nottingham Forrest avec la réussite immense qu'on lui, 18 ans à la tête d'une équipe qui aura quasiment tout gagné.
Mais que s'est-il passé à Leeds pour qu'un tel entraineur se fasse cordialement virer au bout de 44 jours ?
C'est ce que propose de relater le livres de Stuart Pearce 44 jours dont The Damned United est une adaptation qui semble t-il est assez réussie. L'architecte du Dernier discours d'un Roi prend les commandes de ce biopic sportif intimiste. Tom Hooper construit intelligemment son propos à coup de flashback qui viennent compléter et donner sens à la situation de l'homme à Leeds.
Les va et vient entre Leeds, Derby, Brighton, donne un vrai fil rouge au film :
Pourquoi tant de haine ? Pourquoi ça ne fonctionne pas ? Qu'est ce qui a façonné Clough ?
Tom Hooper réalise avec sobriété, ce qui donne une ambiance intimiste bienvenue à The Damned United, ce n'est pas Invictus là, juste un gars venant entrainé Leeds United et venant du trou paumé de Derby County. Les une heure quarante de ce biopic sont fortes agréables à suivre. Notamment grâce au casting magistral qui le dote : Michael Sheen (l'ultra talentueux !) et Timothy Spall forme une doublette époustouflante de justesse. Le reste est tout aussi solide et tient la baraque.
Un film rythmé, sans fioriture, assez solide pour tenir une heure quarante et offrir un biopic de qualité sur une histoire assez rocambolesque que seul la folie des années 70 peut produire. Le football est un sport atypique qui rassemble les peuples comme seul lui peut le faire, mais c'est aussi un monde où l'égo et la quête de respect est immensément partie prenante d'une carrière. Ou comment la jalousie et le talent d'un homme auront menés une équipe aux tréfonds de la Premier League.
Tom Hooper réalise un très bon biopic que les fans de foot et de biopic se doivent de voir !