"The dictator" marque pour moi la rencontre avec l'univers du comique britannique Sacha Baron Cohen. En effet, j'étais passé inexplicablement à côté de ses précédents long-métrages tels que "Borat" ou "Brüno", mais nul doute que je vais réparer cet oubli incessamment, tant j'ai été séduit par le style outrancier et l'humour provocateur de ce personnage protéiforme...
Certes, Baron Cohen ne fait pas toujours dans la finesse, et manifeste un mauvais goût douteux et une propension à l'humour en-dessous de la ceinture, mais en même temps je ne m'étais pas marré aussi franchement au ciné depuis un bail, et j'ai vraiment trouvé son dictateur rafraîchissant, avec sa diction arabe inimitable, son lieutenant Nadal hilarant (Jason Mantzoukas, belle découverte pour ma part), et ses guests barrés à l'image de John C Reilly en tortionnaire susceptible ou d'Anna Faris en militante écolo extrémiste.
De plus cette comédie potache ne néglige pas un minimum de fond "politique", avec notamment sa pirouette finale sur les pratiques "démocratiques" des Etats-Unis ou sa vision satirique des printemps arabes.
Bien sûr, ces attaques engagées restent superficielles voire opportunistes (surfer après coup est plus facile que de dénoncer en amont), mais Sacha Baron Cohen a suffisamment prouvé son audace pour lui éviter ce mauvais procès.
Cet humour particulier déplaira forcément à certains, mais pour ma part je valide!