The Doom Generation est typiquement le genre de film qui me laisse indifférent. Déjà, c'est réalisé par Gregg Araki qui a une approche esthétique toujours un peu fantaisiste. Ici, pour coller avec cette ambiance pré-apocalyptique, il arbore une esthétique punk gothique un peu rétro, tendant parfois sur l'imagerie satanique, et propose des séquences très filtrées sur les couleurs primaires. On sent le long-métrage qui cherche à être subversif dans son visuel, mais aussi sa violence explicite. Sans surprise, on passe le film en compagnie de jeunes paumés qui enchaînent les embrouilles. Leurs comportements sont tous plus extravagants les uns que les autres et, à part Rose McGowan, l'ensemble du casting est nul. La devise de leur quotidien est "drogue, alcool, sexe, bouffe" ; une bonne jeunesse dépravée mise en scène dans un pseudo road movie. Les situations sont tellement absurdes et bêtes qu'on se croirait devant une parodie de teen movie rebelle. Tout est exagéré, notamment ce finale sanglant avec des néo-nazis, les dialogues sont inintéressants et ont souvent aucun sens, et c'est sans cesse vulgaire, à l'image de ce produit filmique.