Océans empoisonnés d’hydrocarbures, rivières et lacs pourris de charbon ou à l’arsenic, dégénérescences physiologiques et meurtres d’innocents en masse, cruelles et lentes agonies quotidiennes d’espèces vivantes entières, souillure de l’air, de le terre, et même aujourd’hui de l’espace, font partie des infamies économiquement comptables permettant les bénéfices des fourbisseurs de pétrole, de médicaments, de pots de yaourt en plastique et autres horreurs. Les défenseurs de la vie s’adaptent à notre époque et inventent les groupes de cyber-révolutionnaires et d’éco-terroristes, aux méthodes radicales, certes revendiquées criminelles, à la différence que seuls les coupables sont ciblés, au nom d’une justice et d’une salubrité qui priment désormais sur une légalité corrompue.
Une agence privée, dérivée du FBI et rémunérée par les pontes industriels, envoie une agente infiltrer The East, réseau rebelle soupçonné d’imminents coups d’éclat terroristes. Prise de conscience de leurs valeurs tant humaines qu’activistes, dont sont dépourvues ses employeurs, de leurs douleurs intimes et soif de probité, l’héroïne dissocie sa personnalité jusqu’à la participation meurtrière et au désir envers le leader, et nous prend à témoin de la légitimation assassine de cette confraternité sans pour autant en épouser les méthodes.
Ce petit film d’action bien sympathique incite surtout à évincer toute obéissance militante, qui ampute nos libertés de penser et sens critique, et à savoir lâcher nos références préconçues, quelles qu’elles soient, pour savoir ouvrir le chemin de sa propre humanité.