Will you be external or not external ?
On connait l'éternel débat de la provocation dans le domaine de l'art, de sa gratuité ou non, de sa vacuité ou non.
Il est évident que le travail de David O'Reilly ne saurait échapper à ce questionnement, du moins si on se contente de lister ce qu'il se permet de nous mettre sous le nez durant 17 minutes. Du suicide, de la maltraitance, de la scatologie, une bonne dose de sexe, et j'en passe. On s'attend à voir à la fin du générique "Tous les animaux et les être humains ont scrupuleusement été maltraités durant le tournage de ce film", tant O'Reilly prend un malin plaisir à briser, couper, exploser tout ce qui lui passe sous le crayon.
Mais à l'image de Osman Cerfon et ses "Chroniques de la poisse" (1), plus que de s'adresser au voyeur qui est en chacun de nous, il veut parler au penseur qui devrait être en chacun de nous. "The External World" est totalement fou dans sa structure (ou plutôt dans sa déstructure) et O'Reily nous décrit donc ce monde où l'homme n'aura finalement jamais trouvé sa place, où sa seule finalité réelle est la destruction. Le constat est amer et l'humour noir, présent à chaque instant, ne vient qu'appuyer là où ça fait mal : l'humain est fondamentalement mauvais, et ce depuis que le monde est monde.
(1) http://www.senscritique.com/film/Chroniques_de_la_poisse/475803
http://www.senscritique.com/film/Comme_des_lapins/critique/17469679
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Ok en 2011 y'a eu le tsunami japonais, les révolutions arabes, la mort de Kadhafi, Ben Laden et Steve Jobs, la crise financière, les émeutes de Londres, mais y'a surtout eu mon Top Films, Animajeur, On y court...ou pas, Les meilleurs courts-métrages d'animation et Les meilleurs films d'animation (dessins, 3D, etc.)