La force Trunkille

Si l'on ferme les yeux sur un Trunks à mi-chemin entre Matthieu Chedid et Max Boublil, et sur une Bulma à des années-lumière de celle de l'animé - comprenez moins sexy - on se retrouve alors devant un fanfilm français tout à fait correct.

Enfin, à condition d'apprécier des réalisateurs comme Nolan ou Snyder. Le premier pour le côté sombre et torturé, le second pour la destruction massive d'immeubles. Pour le reste, une certaine fidélité à l'univers de Toriyama, étonnant avec un visuel pourtant si éloigné, le court se positionnant aux antipodes de l'oeuvre papier et du dessin animé sur le plan artistique. L'histoire se déroule durant la saga Cell, et met en scène un Trunks du futur prêt à en découdre avec l'impitoyable créature du Dr Gero.

On appréciera le fan service et clins d'oeil en masse, avec l'apparition de lieux, mais aussi de nombreux personnages plus ou moins ressemblants, toujours reconnaissables heureusement, sur un détail ou une mimique. Au final, il ne se passe pas énormément de choses, le rythme est posé jusqu'au tant attendu mais pas toujours très lisible affrontement. Et ce final qui fait sourire et annonce une suite potentielle. Le tout en trente minutes à peine, il n'en fallait guère plus pour cette entrée en matière assez propre techniquement, surtout quand on imagine un budget rikiki, et que l'on voit ce qu'un certain James Wong a perpétré avec bien plus de moyens et de supposés vrais acteurs.

Après tant d'épisodes et autres dérivés, il est simplement dommage de voir nos héros s'empiffrer de manière insouciante, encore et toujours. Après tout, lorsqu'on a un petit coeur fragile comme celui de Goku, quoi de plus bénéfique qu'un bon vieux régime sans Cell ?