Bex et sa bande sont des Hooligans « intégrés », « fonctionnels » : ils ont un boulot, une vie de famille et une vie sociale. Mais tous les week-ends (et certains soirs) ils se bastonnent avec des bandes rivales. Ce système de « drainage » fonctionne bien jusqu'à ce qu'il s'emballe...
Le film est très typé années 90 et il est pourtant (malheureusement) très actuel. Il est tourné comme un documentaire (le dernier plan, comme une mise en abyme, montre un face à face avec une équipe de tournage). Le cinéaste questionne le rapport à la violence dans une société qui est censée avoir dominé ses instincts et sublimé ses pulsions. Tout cela passant par un système complexe de médiations dans lequel le spectacle joue une part importante. Mais dans une société devenue « société-spectacle », la catharsis peut-elle se faire correctement ? Le refoulé n'attend-il pas tapis dans l'ombre le moment de refaire surface ?